Voyage en terre d'Histoire
Nées en 1790 à la suite de la Révolution, les Deux-Sèvres sont issues de l’ancienne province du Poitou qui s’étendait à la Vienne, la Vendée et même au-delà selon les périodes de l’Histoire.
Il y a bien plus longtemps, c’est un peuple gaulois « Les Pictes » qui habitait nos terres. Une Histoire marquée de nombreux épisodes, qui ont laissé pour traces de superbes vestiges à visiter.
Les tumulus de Bougon
L’ opportunité de découvrir l’intimité de nos ancêtres, au cœur d’une nécropole néolithique à ciel ouvert. L’édification des tombeaux, en voûte hémisphérique, les rituels funéraires, éclairés par le musée, nous permettent de saisir l’imprégnation de ce que nous appelons le « sacré » dans le traitement des corps des défunts.
La diversité du lieu offre plusieurs prismes de découverte : architectural, spirituel, historique, anthropologique, écologique. Par cette visite, il nous est possible de ressentir toute l’humanité que nous avons en commun avec ces lointains aïeux, mais aussi de nous trouver des similitudes dans l’accompagnement des nôtres vers Ailleurs.
Le musée du rauranum à Rom
En suivant le tracé des voies romaines retranscrites dans la Table de Peutinger, découvrons l’ancienne cité gallo-romaine de Rauranum.
A une journée de marche de Lemonum, la Poitiers antique, la position de cette agglomération de plusieurs milliers d’habitants étendue sur une quarantaine d’hectares, en fait un point stratégique du cursus publicus de l’Empire romain.
Le musée de Rauranum propose d’appréhender le site historique en surface et d’accompagner les recherches archéologiques dans les profondeurs du sous-sol. Les traits des villas, des temples et des thermes se dessinent tandis qu’apparaissent des inscriptions latines témoins d’une administration de près de deux mille ans.
Les mines d’argent des Rois Francs à Melle
Une mine d’or pour les rois francs
Les mines d’argent revisitent les pratiques métallurgiques de la période carolingienne. L’histoire y est dépoussiérée et incarnée à la lumière de l’étude des savoir-faire de nos ancêtres. Composants de la galère argentifère primitive, le plomb et l’argent sont exploités sur place jusqu’au Xe siècle. Si le plomb participe à la construction d’un réseau de canalisations et sert à la production d’ustensiles du quotidien, l’argent est réservé à l’usage monétaire.
Le lieu actuel nous offre de connaître toutes les étapes de fabrication de la monnaie, de l’extraction première du minerai à la forge définitive d’une pièce. Les plantes médiévales cultivées dans le jardin attenant à l’entrée des mines charment quant à elles les passionnés de botanique.
L’art roman
L’art roman matérialise à lui seul la transformation temporelle et spirituelle de la société à partir de l’an mille. A la sédentarisation et l’organisation du pouvoir politique s’ajoutent l’accroissement du poids du religieux sur les consciences et les habitudes des contemporains du pape Grégoire VII.
Le langage du bâti
Si les pierres pouvaient parler, elles diraient volontiers combien l’édification des ouvrages d’art roman a participé à la structuration sociétale de ce que les historiens appellent le « Moyen-Âge central ». Elles murmureraient que l’art roman est sacré avant d’être profane. Elles diraient le labeur titanesque des maçons et la technicité extrême des architectes d’antan ; elles révéleraient le faste balbutiant de l’Église et témoigneraient de la piété, de la dévotion et de la crainte divine, aussi ; elles confieraient que l’art est perçu à l’époque comme une consécration de l’activité humaine à la louange de Dieu. Mais les pierres parlent, déjà. Il nous suffit d’ouvrir les yeux et de les poser sur elles.
Le donjon de Niort
Quand l’Aquitaine était anglaise
Bastion médiéval équivalent en qualité à celui de Vincennes, le Donjon est la pièce maîtresse du cœur de ville. Administré par des mécènes successifs, Henri II Plantagenêt, Alienor d’Aquitaine, Richard Cœur de Lion, Catherine de Médicis, il porte en lui le témoignage des soubresauts politiques de la région. Les sommets de ses tours livrent aux grimpeurs aguerris un panorama étonnant sur la cité.
Le château médiéval de Saint-mesmin à Saint-André-sur-Sèvre
Château éponyme d’une commune vendéenne voisine, le Château de Saint-Mesmin a tout des constructions médiévales militaires.
Construit à la fin du XIVe siècle par le seigneur Pierre de Montfaucon et doté d’un donjon de 28 mètres de haut, il ne côtoie pourtant la guerre, civile, qu’en 1796.
Aujourd’hui, les membres de l’association chargée de sa sauvegarde débordent d’initiatives pour le faire vivre. Classé Monument historique depuis 1993, il accueille chaque année de nombreuses manifestations aux accents singulièrement chevaleresques.
Le château du COUDRAY- SALBART à Echiré
A l’époque où Jean sans Terre d’Angleterre était le roi.
Archétype du château fort tel que l’imaginaire collectif se le figure, Coudray-Salbart peut compter sur le soutien de ses amis dans sa défense autant que sa mise en valeur. Érigé au XIIIe siècle par des Parthenaisiens proches de la couronne d’Angleterre, cette bâtisse imposante, classée Monument Historique en 1952, est un témoignage de plus de notre histoire multiculturelles, dont la qualité de conservation lui donne un intérêt exceptionnel. Sa forteresse et sa courtine d’exception rappellent aux visiteurs le prestige de l’Aquitaine d’antan.
La commanderie des antonins de Saint-Marc-la-Lande
Bâtie autour d’une première chapelle, la Commanderie abrite des moines dès les années 1260.
Ordre enclin à la charité et au secours, les Antonins établis à Saint-Marc-la-Lande offrent protection aux indigents et aux malades qui s’y présentent. Les pèlerins en route sur les chemins de Saint-Jacques peuvent y prendre du repos.
Aujourd’hui le lieu accueille des expositions d’art contemporain, des orchestres de musique de chambre et des conférenciers choisis. La fraîcheur des pierres contraste avec la douceur du jardin de plantes médicinales anciennes qui jouxte le bâtiment.
Une collégiale du XVIe siècle, dont la façade sud témoigne fièrement des grandes heures du gothique flamboyant, achève de parfaire l’ensemble.
Huguenots et Protestants - Beaussais
Réformés Protestants
Notre territoire porte les stigmates des guerres de religion de l’Ancien Régime. Les protestants ont payé un lourd tribut à la pratique de leur foi : mises au ban, persécutions, excommunications... La Réforme doit sa survivance au réseau clandestin de ses fidèles. La réalité deux-sévrienne du croissant huguenot est encore visible au travers des sépultures disséminées dans la campagne, et lisible, dans l’étymologie des odonymes.
L’ABBAYE ROYALE de Celles-sur-Belle
Magnificence royale et tourments révolutionnaires
Le patronage marial du prieuré, la générosité de Louis XI, roi bâtisseur de l’Abbaye, le traumatisme de l’abbatiale détruite pendant les guerres de religion
puis transformée en prison le temps des guerres génocidaires de Vendée sont autant de facettes du lieu. Le logis XVIIe et les jardins à la française font de cette étape des Chemins de Saint-Jacques de Compostelle, un lieu d’histoire autant que de recueillement.